Taches solaires - 1er juin 2002, 9h49 TU, Paris. Nexstar 5 (SCT 127 mm), tirage, CCD Vesta Pro, Filtre solaire visuel JMB à l'ouverture, filtre IR-blocking. Acquisition en noir et blanc, colorisation sous Photoshop. Image réduite à 75% de la taille originale.


Quelques explications...

Provoqués par des anomalies magnétiques, les taches solaires sont les sommets de gigantesques colonnes de plasma plongeant à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sous la surface (photosphère) de notre Soleil. Ces taches apparaissent là où d'intenses lignes de force du champ magnétique surgissent à la surface. Elles tendent à se former par groupe de deux et se retrouvent souvent en grandes formations qui évoluent en l'espace de quelques semaines.

Une tache est composée d'une zone centrale appelée "ombre" et d'un pourtour appelé "pénombre" correspondant à la transition entre l'ombre et la photosphère. Cette pénombre est composée de filaments convergents et divergents de l'ombre. La température de l'ombre est d'environ 3 600 degrés Celsius, celle de la pénombre de 4 500 degrés Celsius alors que la photosphère est à 6 000 degrés Celsius. C'est donc par contraste avec la luminosité environnante que les taches semblent être noires.

Tout autour de la pénombre, la photosphère est extrêmement brillante. Cette extrême luminosité entourant la tache est appelée zone de facules. Cette zone est plus particulièrement visible sur la tache 9879, celle-ci étant sur le bord du disque au moment ou à été pris le cliché.

Une tache solaire n'est jamais plane sur la photosphère. Il existe une différence de hauteur d'environ 700 km entre la pénombre qui est au même niveau que la photosphère et l'ombre, enfoncée dans la photosphère.

Sur la photo, le groupe de taches 9973 occupe une surface équivalente à 5 fois la surface de la terre.

A noter aussi l'assombrissement du limbe que l'on voit dans le bas à gauche de la photo. Cet assombrissement est dû au fait que les rayons lumineux qui nous parviennent depuis le bord du disque sont issus de couches plus élevées de la photosphère que celles dont sont issus les rayons lumineux qui nous parviennent depuis le centre du disque. Comme dans la photosphère la température diminue avec l'altitude, la luminosité du limbe est plus faible que celle du centre.


Page d'accueil 'Astronomie' Textes et photos non libres de droits.
Copie et distribution interdite.
Jacques-André Régnier