La tache 486 - 25 octobre 2003, 8h12 TU, Etréchy (91), France. Nexstar 5i (SCT 127 mm), léger tirage du fait de l'utilisation d'un flip-mirror, filtre IR-blocking Sirius Optics NIR1, Webcam Vesta Pro capteur standard, filtre solaire visuel JMB à l'ouverture. Acquisition en couleur. Mise en station équatoriale. Compositage de 20 images. Image à 50% de sa taille d'acquisition. Acquisition et traitement Astrosnap, Iris et Photoshop.


Quelques explications...

Provoqués par des anomalies magnétiques, les taches solaires sont les sommets de gigantesques colonnes de plasma plongeant à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sous la surface (photosphère) de notre Soleil. Ces taches apparaissent là où d'intenses lignes de force du champ magnétique surgissent à la surface. Elles tendent à se former par groupe de deux et se retrouvent souvent en grandes formations qui évoluent en l'espace de quelques semaines.

Une tache est composée d'une zone centrale appelée "ombre" et d'un pourtour appelé "pénombre" correspondant à la transition entre l'ombre et la photosphère. Cette pénombre est composée de filaments convergents et divergents de l'ombre. La température de l'ombre est d'environ 3 600 degrés Celsius, celle de la pénombre de 4 500 degrés Celsius alors que la photosphère est à 6 000 degrés Celsius. C'est donc par contraste avec la luminosité environnante que les taches semblent être noires.

Tout autour de la pénombre, la photosphère est extrêmement brillante. Cette extrême luminosité entourant la tache est appelée zone de facules. Cette zone est plus particulièrement visible pour les taches situées qui sont situées proches du limbe comme c'est le cas sur le cliché.

Une tache solaire n'est jamais plane sur la photosphère. Il existe une différence de hauteur d'environ 700 km entre la pénombre qui est au même niveau que la photosphère et l'ombre, enfoncée dans la photosphère.

Le groupes de taches 486 visible sur la photo occupe une taille comparable au diamètre de Jupiter, c'est à dire pouvant contenir plus de 125 globes terrestres.

A noter aussi l'assombrissement du limbe [1]. Cet assombrissement est dû au fait que les rayons lumineux qui nous parviennent depuis le bord du disque sont issus de couches plus élevées de la photosphère que celles dont sont issus les rayons lumineux qui nous parviennent depuis le centre du disque. Comme dans la photosphère la température diminue avec l'altitude, la luminosité du limbe est plus faible que celle du centre.


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Jacques-André Régnier